Le prototype mis au point par le professeur HES-SO Nicolas Jordan et son équipe permet de recharger les bicyclettes électriques de 0 à 100% en moins de trente minutes. La batterie que développe depuis un peu plus de trois ans la Haute Ecole d’ingénierie de Sion (HES-SO) pourrait bien révolutionner le marché du vélo électrique, en particulier celui du VTT qu’affectionnent les adeptes de longues randonnées.

Un prototype a déjà été testé au fil des 250 kilomètres de la Haute Route séparant Chamonix et Zermatt, avalant au passage 14’000 mètres de dénivelé positif. Les premiers résultats sont concluants : il n’a fallu que dix heures de recharge au lieu des septante-cinq nécessaires avec une batterie conventionnelle.

« Actuellement, avec le matériel le plus efficient, il faut pratiquement quatre heures pour une recharge de 0 à 100%. Il suffit de s’arrêter une petite demi-heure pour se désaltérer, récupérer et ça repart », souligne Alban Aubert, dans les colonnes de PME Magazine. Le projet a démarré à fin 2018, avec le soutien d’Altis, de BlueArk Entremont et de la Fondation The Ark.

Un trio de chercheurs de la HES-SO Valais/Wallis a bénéficié d’une mise de départ de plus de 200’000 francs. Avec la collaboration du professeur Joseph Moerschell, spécialiste de l’électronique de puissance, et de Serge Amoos, collaborateur scientifique chargé de la gestion et de l’intégration des batteries, Nicolas Jordan a pu contourner l’obstacle en bricolant un moteur et en utilisant le moteur du grand constructeur chinois Bafang.